« Dans ce solo, je parlerai à mes bêtes, je hurlerai au vent, je taperai dans la giclée d’eau qui m’arrive en pleine figure. Oui, je sais me défendre ! Je donnerai des coups de fourche aux fantômes ! Je rêverai d’être un géranium qui copule avec l’horloge de la cuisine. Quelle fête ! Je danserai comme un corbeau en manque d’amour et je mettrai du rouge à lèvres sur mes pattes de sauterelle. »

Andrea Sitter

Dans cette dernière création, Andrea Sitter explore avec fracas et distance son histoire personnelle et son identité d’artiste allemande, en articulant sa réflexion autour de trois figures féminines fortes et sans concession : Valeska Gert, Salomé et Hannah Arendt. Encadrée par ces personnalités historiques controversées et condamnées en leur temps, elle compose un acte de revendication irrévérencieux et engagé. Ce spectacle, dont le corps est un élément central, célèbre les femmes et revendique la vie, dans ce qu’elle peut avoir de transgressif et joyeux, sans corruption.

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Sur Andrea Sitter et la compagnie Die Donau

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Danseuse, chorégraphe, comédienne et poète, Andrea Sitter propose des spectacles intenses et physiquement engagés, dans lesquels s’expose la pluralité de cette artiste, aussi bien technique que culturelle.

En 2005, elle crée la Compagnie Die Donau en hommage au fleuve de sa ville natale, qui travaille par la suite sur des projets pluridisciplinaires aboutissant à des voyages-rencontres en Allemagne, en Pologne ou encore en Serbie.

Elle s’est actuellement produite dans plus de 400 représentations à travers le monde, et a joué et chorégraphié pour plusieurs long-métrages. Andrea Sitter anime aussi de nombreux ateliers de danse, et a enseigné aussi bien la danse que le théâtre dans plusieurs institutions d’Europe.

Les textes de l'artiste ainsi que des études à son propos ont été publiés à plusieurs occasion, et en mars 2018,  une semaine (colloque, master classes, performance) lui sera consacrée par l’Université d’Artois.

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