"L’intuition pour cette première recherche  est de mettre en résonnance des nouvelles de différents auteurs : Raymond Carver, Anton Tchekhov, Rosa Liksom et Robert Walser, afin d’aborder la notion d’épiphanie manquée. Très présente dans les nouvelles de Carver.

Je joue sur des paradoxes : révélation, illumination, désenchantement.

Mettre en scène ces moments fugitifs qui semblent faire sens, qui saisissent la vie,
mais qui sont dans la fuite, dans le déséquilibre, dans l’incertitude, parfois dans l’indéterminé. On croit y arriver : à être heureux, ou libre mais ça finit en queue de poisson…

L’écriture chorégraphique et scénique rendrait compte de ces humanités sur le bord de basculer.
Le moment juste avant, et juste après.
 
Cette création est prévue pour être dansée sur plateau et / ou en extérieur.
Elle est composée d’un trio d’hommes danseurs-acteurs.​"

                                                                                                                           - Sophie Bocquet


extrait : Fin de la nouvelle «  Le bout des doigts » Raymond Carver.
Œuvres complètes vol 5.


« Puis il s’est dirigé vers la route, en m’adressant un petit coup de klaxon. Pouet-pouet. Les historiens devraient user plus souvent de ce genre d’onomatopées. Pouet-pouet. Tut-tut. Bip-bip. Surtout dans des moments graves : juste après un massacre, ou quand un terrible fléau menace d’anéantir une nation entière. C’est à de pareils moments qu’un mot comme pouet-pouet serait utile, et même salutaire. »